Vidéo : Sister Dia rend hommage à Mbayang Diop

https://www.youtube.com/watch?v=0xWDiH9uH9g&feature=youtu.be

Mbayang Diop est une toute jeune femme, presqu’encore une enfant. Elle s’est dévouée pour nourrir sa famille. Mbayang s’est sacrifiée : elle a accepté de partir travailler, comme domestique, en Arabie saoudite. Les recruteurs de main-d’œuvre, -pourvoyeurs de domesticité, principalement-, sillonnent l’Afrique ; ils viennent y recruter des travailleurs dont on ne sait que trop qu’ils ne seront pas bien traités par des employeurs toujours soutenus par l’administration et la justice saoudienne. Fréquemment, leur situation s’apparente à un état d’esclave.         Mbayang a croisé ces recruteurs : elle a accepté de partir, pour que toute la famille mange à peu près à sa faim.   Il y a quelques mois, la société mauritanienne s’était émue : une centaine de jeunes femmes allaient partir comme domestiques en Arabie ou au Quatar. Pour beaucoup de leurs concitoyens, cela voulait dire qu’elles allaient partir en esclavage. Mbayang Diop a été recrutée au Sénégal. Arrivée en Arabie, elle a rencontré la mise en quasi esclavage, une situation encore récemment dénoncée, par une jeune africaine ayant pu regagner son pays après avoir subi ce calvaire.Ce fut le quotidien de Mbayang. Ce fut sa routine, jusqu’au jour où elle s’est rebiffée. Ce fut la norme réglant sa vie, jusqu’à cet instant où elle n’a pas accepté de recevoir gifles et coups,  sans mot-dire, sans réagir.Sa réaction ne fut pas préméditée, elle était réaction à une goutte de trop. Ce jour-là, il y avait eu encore et encore, mépris, injures, coups. Mais à la différence des autres nombreuses fois, l’esclave tint tête, elle se rebiffa, elle ne se laissa pas frapper, elle esquiva l’arme et, dans la mêlée de l’altercation, c’est la patronne esclavagiste armée qui resta sans vie.Elle a décidé, que l’esclave devait payer de sa tête d’avoir refusé les coups…

Le refus de l’injustice adossée à des normes d’un autre âge s’est étendu : télévision, radio, journaux, tous s’y sont mis. Les associations de femmes sénégalaises ne sont pas en reste pour dresser l’opinion contre la mise à mort de l’esclave.

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