Artiste de la Semaine : Mollah Morgun

De son vrai nom Mamadou Niasse, Mollah Morgun est un soldat de la rime, né le rythme dans la peau. Très tôt vers les années 90, il commence à titiller le mic avec ses acolytes Oumzon et Johnny my never. En 92 sous le pseudo d’El Moristi, il forme avec El Samisti le posse « Jaspora System B ». Inspiré par les préceptes et philosophies underground prôné par Krs One qui consiste à bosser dans l’ombre. Il se définit une ligne de conduite artistique basée sur le fait de ne jamais se faire voir dans les médias. En 96, il rencontre Tanor Seck le frère de Kilifeu qui est le fondateur du groupe « keur gui dance ». En 97, il fait la connaissance de Kilifeu et Thiat (membres du groupe Keur Gui). Avec qui, il forme un Cartel dénommé « Mëkdom Connect Gang » où y’avait un certain mawlana Séga Soul. Ce cartel avait pour but de promouvoir le hip hop dans les autres régions qui se font ravir la vedette par Dakar la capitale. En 2002, il participe artistiquement (textes et idées) à la réalisation du 1er album Ken bugul du groupe Keur gui. 2004, dans le 2ème album du ledit crew « liy raam », il lâche des couplets dans des tracks comme « mission bi, xippi xol et 2m ya ngi jëfru ». Ainsi petit à petit Morgun intègre le squad « Keur Gui » est devient membre à part entière. Il s’installe comme le directeur artistique du 3ème album « Nos connes doléances » qui sort sous le label Optimist Production après 4ans de dur labeur. Travail qui ne restera pas vain car le skeud fut nominé meilleur album de l’année au Hiphop awards (festival qui se déroule chaque année au Sénégal). Dès lors le groupe a commencé à voyager et exporter leur musique et c’est suite à une tournée effectuée en Espagne que le Mollah décide de s’installer en Europe. Cette décision fait suite à une volonté d’amélioration de ses conditions d’emcees, d’avancement et d’ouverture sur le plan professionnel. Afin de pour pouvoir poser de bases solides sur le plan international et réaliser son rêve d’écrire une nouvelle et belle page du hip hop Galsen. Lyriciste de son état, il écrit pour beaucoup de rappeurs sénégalais. L’affinité et la pertinence de sa plume lui est reconnue au sein du mouv’, ce qui fait de lui l’un des meilleurs lyriciste de sa génération. Juillet 2010, il sort le single « let them talk » sur deux versions qui comme son nom l’indique à beaucoup fait jaser les B-Boys et B-Girls du monde hip hop Galsen. Et still continue de défrayer la chronique à la radio et dans tous les coins de rue. Le meilleur reste à venir avec ce rappeur qui reste optimiste et continue son combat

 

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