De mélomane féru de rap l’enfant des parcelles est passé à acteur en devenant rappeur.Ce fut vers la fin de l’année 2014 avec un premier titre en featuring avec un groupe dénommé AMP Squad dont le titre était « Meunoma seeb ».
Celui qui se nomme Ibn Ziaza en référence à Saïf IBN ZIAZA révolutionnaire afghan finalement tué pour ses combats contre les tares de sa société continue en solo en sortant une série de singles dont « guiss nga », « Murder face » puis « Fatelikou » qui le fera révéler au grand jour dans l’underground.
De concert en concert,le révolutionnaire armé de son micro se forge, progresse, évolue et finit par sortir en fin 2014 une street-tape de 8 titres dénommée « first-tape » dont la déclinaison en wolof est « feuss-tape »( se révèler dans les radios).
De là naquit un rappeur qui prend au sérieux sa musiques:Des scènes de sorano au plein-air en passant par celles des boîtes de nuit comme cabana club ou yengoulene,le rappeur originaire des parcelles aura tout connu.
Cette expérience de 2015 à 2018 extériorisée à travers des singles comme « let them talk », « sama business » ou encore « baby girl » aura convaincu les plus sceptiques sur le talent multidisciplinaire du rappeur aussi à l’aise en rap pur que dans le chantonnement.
C’est fort logiquement qu’en janvier 2019 « Zia » comme l’appellent affectueusement ses inconditionnels nous revient avec un album de 16 titres dénommé « Dafa Leer » sous la bannière de « Thiecky Prod »où diverses couleurs se côtoient dans un fil conducteur qui se veut intime.
L’artiste nous y parle de lui, de sa famille, de la mort,de l’amitié, de son passé difficile dans sa banlieue tout en nous égayant par des titres décalés à l’image de « Mbaay » en hommage à l’ethnie guéwél qui l’inspire même s’il n’est pas des leurs.
Ce cocktail on ne peut plus hétérogène fera dire à certains observateurs avisés que l’album « Dafa Leer » est une ambivalence d’émotions où après avoir fini de pleurer sur des morceaux à l’image de « Baye » et « Denkaané » on peut danser sur « Nowelly » « Mbaay » ou « Baby girl ». Une ambivalence qui définit bien Cheikh Sadibou camara à l’état civil. Lui qui a comme crédo: »joindre l’utile à l’agréable »